It, Stephen King





Cela faisait longtemps que j'avais envie de me lancer dans la lecture de ce classique moderne de l'horreur. Je n'avais jamais trouvé le temps mais lorsque le film est sorti fin Septembre 2017 je l'ai adoré. Le livre fait 1300 pages, je voulais le lire en VO, j'ai donc tout de suite compris que j'allais prendre du temps pour le lire, ce qui signifiait que je le lirais pour la période d'Halloween.
Pour cette critique je vais aborder plusieurs points:


  • L'histoire et les personnages


    Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.
On a affaire à une multitude de personnages. Tout d'abord les enfants Bill, Stan, Eddie, Richie, Ben, Mike et Beverley. Laissez moi vous dire qu'ils sont tous adorables et qu'il est très facile de s'identifier à eux. Ils se surnomment eux même le club des Losers. La force du roman c'est que Stephen King prend le temps à la fois pour dresser le cadre de son intrigue, pour la faire avancer (lentement mais surement) et pour nous faire découvrir ses personnages. Croyez moi, en 1300 pages on a largement le temps d'apprendre à connaitre ces enfants. On est plongé dans leur quotidien, à la fois dans leur vie d'enfant mais aussi dans leur vie d'adulte. A chaque fois que j'avais une préférence pour l'un d'entre eux, un autre prenait sa place, et lorsque j'ai refermé le livre je me suis rendue compte que je m'étais prise d'affection pour chacun d'eux.  
Je vais maintenant vous parler de quelque chose qui m'a surprise et perturbée: les antagonistes. Tout le long du roman nous rencontrons des personnes abjectEs, sujettes au mal, au vice et à l'immoralité. La où Stephen King réalise quelque chose d'incroyable c'est qu'il nous fait détester ces personnages puis nous montre des aspects bien plus humain de ceux ci quelques pages plus tard, en nous plongeant dans leur situation familiale ou dans leur passé par exemple. On se prend parfois à avoir de la sympathie pour eux, puis ce sentiment disparait aussitôt pour laisser place à la colère. Il n'excuse pas le comportement de ces "méchants" mais leur insuffle de la nuance. 



  • le rythme
La seconde chose don't j'aimerais vous parler c'est du rythme du roman. Comme je vous l'ai déjà précisé, le roman fait 1300 pages et c'est un point essentiel de la lecture. Il est long, mais également lent et dense. Au delà du nombre de page c'est bien du rythme que nous parlons. L'histoire est contée à la fois dans le futur mais également lors de l'été 1957. On alterne donc entre ces périodes, et à cela d'autres flash-back s'ajoutent. On pourrait alors croire que cette alternance donnerait un rythme soutenu au roman mais ce n'est pas vraiment le cas. Car monsieur Stephen King s'assure qu'au fur et à mesure de notre lecture, la ville de Derry s'inscrive en nous, que nous en devenions un résident permanent. Pour cela il nous noie dans les détails, accordant des chapitres entiers à des personnages que nous ne reverront pourtant jamais passé ce chapitre. 
Bien que le livre s'étende en longueur cela présente des avantages certains: une meilleure connaissance des personnages (dont le point de vu alterne), le sentiment de réalisme et surtout la construction ingénieuse du sentiment de peur. 
J'ai donc apprécié cet aspect du roman mais je précise que cela a ralenti ma lecture. Au delà de la langue (j'en parlerais plus tard), il m'était impossible de lire plus de cinquante pages à la fois. C'est pour moi un livre que l'on doit prendre le temps de lire. 

  • L'horreur
It c'est un livre à ranger dans la catégorie horreur. Stephen King est d'ailleurs un maitre dans le genre. Je l'avais déjà découvert en lisant Carrie. L'horreur est en effet représentée par Grippe-Sou le clown maléfique. Il se sert des peurs des enfants et s'en nourrit pour se nourrir. Peut on alors dire que Grippe-Sou représente la peur? Je suis plutôt d'avis qu'il décuple des craintes déjà présentes. De la même manière la ville de Derry est emplie de vices. Grippe-Sou est il responsable de la création de cette ville malsaine? La encore la frontière est trouble, il est difficile de savoir. Mais au fil de la lecture il est impossible d'ignorer que l'horreur est déjà présente et pas seulement par l'apparition de créatures monstrueuses. 
TRIGGER WARNING: Je préviens ceux qui sont sensibles à ce sujet qu'on a affaire dans ce roman à des scènes de maltraitances diverses, de pédophilie, à une scène de sexe infantile, d'homophobie et de racisme. On fait face au mal sous toutes ses formes. 
Stephen King insuffle l'horreur de manière subtile. Il prend son temps pour créer une ambiance malsaine et lourde, si bien qu'on ne sait pas à quel moment on commence à se sentir mal en lisant le roman. Je vous préviens, c'est efficace ! Je me suis souvent sentie oppressée durant ma lecture et j'ai à plusieurs reprises fermé le roman pour le reprendre plus tard. 

  • La langue
J'ai lu ce livre en anglais mais je vous informe que je suis en LLCE Anglais, j'étudie la langue et j'ai l'habitude de lire mes livres en anglais. Mon avis est donc complètement subjectif (tout comme le reste de cet article). Je l'ai donc trouvé assez facile à lire, la seule différence que j'ai ressenti c'est que j'ai pris bien plus de temps à le lire que je l'aurais fait si je l'avais lu en français. 
  • En conclusion 
Ça a été pour moi une très belle lecture, c'est vrai que je n'ai pas l'habitude de lire des romans d'horreur mais ça m'en a donné l'envie. Je me suis particulièrement attachée aux personnages. Pendant plusieurs semaines, j'ai été une habitante de Derry et j'ai été à la fois soulagée et déçue de la quitter. Je vous invite à le lire, car il est bien plus qu'un simple roman d'horreur. Il s'agit d'un roman d'apprentissage avec une véritable réflexion sur l'enfance et le passage à l'âge adulte. C'est également un livre drôle et c'est important de préciser que tous les passages lourds sont entrecoupés de scènes bien plus légères (big up à Richie, que j'ai adoré). Pour finir, il s'agit d'une incroyable histoire d'amitié. Même dans les moments les plus difficiles et les plus malsains on ressent les liens forts qui unissent ces enfants et c'est ce que j'ai préféré. J'avais envie d'être un membre de leur bande d'amis pour toujours. 


2 commentaires:

  1. Quel courage d'avoir lu 1300 pages de Stephen King en anglais!!!! Honnêtement, ça m'impressionne. Bien sûr je ne fais absolument pas d'études en la matière mais quand même quoi ! hahaha
    Stephen King est l'un de mes auteurs préférés bien que quelque peu traumatisant. Il a vraiment un univers particulier je trouve. Et c'est tout à son honneur!
    J'ai commencé à lire IT, je reviendrai te donner mon avis dessus si ça t'intéresse :)

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    1. Merci beaucoup! C'est vrai qu'à certain moment c'était pas facile, j'avais l'impression que j'arriverais jamais au bout haha
      J'aimerais beaucoup que tu me donnes ton avis, on pourra en parler un peu plus ;)

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